"Sur les rayons des bibliothèques, je vis un monde surgir de l'horizon."
Jack London
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L'enfant sans bougie
1er Déc.
Kevin Garnichat - Aloicha Gouverneur
"Il y a longtemps, très longtemps, bien avant que le jour n’apparaisse, il existait un royaume où chaque enfant naissait avec une bougie. Une petite flamme qui l’accompagnait tout au long de sa vie. Pour ne pas qu’elle s’éteigne, tout le monde vivait à l’abri dans un grand Château que le Roi avait construit, et la vie était très paisible. Jusqu’au jour où son fils, le Prince, naquit sans bougie…"
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Il est des livres qui parlent de sujets profonds, essentiels, avec des mots simples, des mots partage, des mots écoute. Cet album pour enfant est à lire à l'orée de la nuit avant que le marchand de sable ne saupoudre le lit douillet de rêves promesse. Mais il est aussi un excellent moyen, à l'instar du Petit Prince de Saint-Exupéry, de faire découvrir la lecture à cette jeunesse aux portes de la vie.
Au sein de ce magnifique écrin publié chez les éditions Glénat, il est question de rejet, de peur de l'inconnu et de l'étrange, voire de l'étranger, mais par ces vecteurs, on appuie également sur les notions de tolérance, de pardon et de courage.
On prend aussi à contrepied certaines idées reçues, comme celle que naître Prince ne signifie pas forcément un avenir sans embûches ni soucis.
L’innocence paraît au premier plan de ce conte à découvrir dès six ans. Néanmoins, la quête de sagesse n'a pas d'âge, celle-ci pouvant être enseignée lorsque l'on est comme trois pommes ou courbé sous le poids des années tel le pommier.
Et de la sagesse s'évanouit l'obscurité, à la lueur d'une bouge s'éveille le soleil.
Coup de ♥ de la semaine
La délicatesse du homard
24 Nov.
Laure Manel
La vie est parsemée de livres fondateurs. En ce qui me concerne, La délicatesse du homard, de Laure Manel, en est un. Tout est limpide dans mon esprit : le jour où j'ai ouvert pour la première fois cet ouvrage comme celui où j'en ai terminé sa lecture, rempli d'émotions.
À l'époque, j'avais abandonné les livres depuis bien longtemps. Au regard du passé, je puis même ajouter que j'avais abandonné bien plus que l'univers littéraire, peut-être même la foi en l'existence.
Mais le destin déborde de surprises !
Sur mon chemin, il y eut alors une rencontre et puis ce cadeau. Des présents bienfaiteurs, merveilleux et précieux car synonymes de renouveau, un peu à l'image du récit que nous conte ici l'ancienne enseignante de Maine-et-Loire.
Sans ce livre, il est fort possible que mon parcours ait été différent, au point de ne pas vous partager ces lignes aujourd'hui.
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Au sein de ce roman, on retrouve donc François, directeur d’un centre équestre en Bretagne, qui découvre, lors d’une promenade à cheval sur la plage, une jeune femme inconsciente au pied d’un rocher. Plutôt que d’appeler les secours, il décide sans trop savoir pourquoi de la ramener chez lui pour la soigner. À son réveil, l’inconnue paraît en bonne santé, néanmoins peu encline à parler. Elle dit s’appeler Elsa mais refuse de répondre à ses questions.
Commence alors entre le célibataire endurci et cette âme à vif une étrange cohabitation, où chacun se dévoile peu à peu à l’autre sans pour autant totalement révéler les secrets qui le rongent. Et même si le duo en s’apprivoisant s’apaise, leur carapace peine à se fendre...
Mais qui est finalement Elsa et quelle vie est-elle en train de fuir ?
Les pages constellées de mots tendresse lèveront le voile afin de vous offrir une réponse à cette question.
Coup de ♥ de la semaine
J'aurais pu devenir millionnaire, j'ai choisi d'être vagabond
17 Nov.
Alexis Jenni
Il arrive parfois que l'on choisit un livre pour sa couverture, pour son résumé, pour son auteur.e mais également pour son titre énigmatique. Et c'est exactement ce qu'il s'est passé pour moi lorsque le hasard - ou le destin ? - a guidé mes pas vers ce roman d'Alexis Jenni.
Le lauréat du prix Goncourt 2011 - rien que ça ! - mais aussi auteur de l'excellent Le passeport de Monsieur Nansen (également disponible aux éditions Paulsen) a partagé tout son talent à travers cet ouvrage biographique. Plus qu'un roman, l'écrivain nous invite en l'occurrence à un véritable récit de vie.
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Mais vous, connaissez-vous John Muir, ou en avez-vous déjà seulement entendu parler ?
En tout cas, c'est un personnage qui mérite d'être connu ! Inventeur de génie, John Muir a réellement choisi d'arpenter les sentiers et les routes, parfois au péril de sa vie, afin de découvrir la beauté du monde et de mettre en exergue la valeur précieuse de la Nature qui nous entoure, là où nous sommes.
L'écossais de souche a donc renoncé au fait de recueillir les billets de banque à foison pour se consacrer corps et âme à son amour de l’environnement, devenant à ce titre un pionnier de l'écologie.
Considéré comme le père spirituel des parcs nationaux américains, Muir est notamment à l'origine de la sauvegarde du Yosemite qui, aujourd'hui, demeure tel un emblème de la biodiversité, le fleuron d'une Nature magique et séculaire.
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Grâce aux mots justes et authentiques épousés par la prose d'Alexis Jenni, n'hésitez plus une seule seconde à découvrir la vie trépidante et aventurière de celui qui préféra être vagabond, plutôt que millionnaire.
Coup de ♥ de la semaine
Vanikoro
10 Nov.
Patrick Prugne
Au sein de cette BD, il n'est pas question d'illustrations mais de peintures. De véritables tableaux s'harmonisent avec l'univers des bulles afin de signer, de souligner tout le génie de Patrick Prugne.
Une pépite, un bijou, un trésor, cette BD est une perle à l'image de Vanikoro, petite île perdue dans l'immensité du Pacifique.
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Étayé par une documentation historique fournie mais aussi enchanté par la richesse de l'imagination de Prugne, cet ouvrage nous permet d'accoster sur le rivage du mystère enveloppant encore la disparition du comte de Lapérouse et de son équipage. Un pan d'Histoire, trop souvent méconnu aujourd'hui, faisant partie des légendes dont seules les Mers du Sud connaissent la vérité.
Page après page, nous plongeons dans un univers où la détresse, la peur mais également l'espoir s'entrechoquent. Bien des siècles se sont écoulés depuis ce mois de juin 1788, cependant, nous n'avons toujours aucune nouvelle du comte de Lapérouse. Que lui est-il arrivé ?
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À vous de tenter de lever le voile en parcourant cette BD. Empruntez les couloirs du temps et imprégnez vous du quotidien d'un marin de l'époque, isolé dans l'inconnu, à des milliers de kilomètres de chez lui.
Coup de ♥ de la semaine
Paul et Virginie
3 Nov.
Jacques-Henri
Bernardin de Saint Pierre
"On ne fait son bonheur, disait-elle, qu’en s’occupant de celui des autres."
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Classique parmi les classiques, ce roman, publié en 1788, a malheureusement été englouti par l'océan de l'oubli.
Fort heureusement, les éditions Hauteville ont ressuscité ce chef d’œuvre de la littérature et l'ont gratifié d'un écrin à la hauteur de l'amour immémorial de Paul et Virginie.
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Le récit débute sur une lointaine Île Maurice où le quotidien à la saveur du paradis. Deux jeunes enfants, Paul et Virginie, apprennent à grandir et découvrir la vie ensemble, passant au fil des chapitres d'une complicité rieuse et infantile à un amour profond et authentique.
Néanmoins, le sort décida de les séparer à l'aube d'une vie pleine de promesses et de rêves enlacés. Contrainte de devoir rejoindre la France, Virginie abandonna à contrecœur l'homme de ses jours, le phare de ses nuits.
Paul mit alors toutes ses prières dans les mains de l'espoir auquel il voua un culte portant le prénom de sa dulcinée.
Un jour, au bout d'années où seule la douleur de la séparation était souveraine, la lumière des retrouvailles resplendit dans l'horizon, s'invitant dans les yeux de Paul. Une lumière toutefois meurtrie par des nuages annonciateurs de ténèbres. Une tempête se leva et la tragédie frappa, laissant dans le désarroi le plus abyssal le cœur de Paul.
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L'éternité n'a pas d'issue, détenant en geôlière l'avenir de tant d'âmes échos, mais elle sait accueillir celles et ceux voulant y pénétrer de leur propre chef. C'est ainsi que Paul fit le vœu de continuer à vivre son amour, dans la mort.
Coup de ♥ de la semaine
Frankenstein
27 Oct.
Mary Shelley
Aux portes de la Toussaint, plongez au sein de cette œuvre iconique de la littérature. Un classique, un très Grand Classique réédité avec finesse et majesté par la non moins majestueuse maison d'édition Monsieur Toussaint Louverture.
Ce roman est un monstre magnifique, d’une autrice qui a marqué au fer blanc le monde des lettres. C’est un électrochoc romantique et gothique, l’histoire d’un être terrible, créé de toutes pièces par un scientifique obsédé par l’immortalité et les chairs en décomposition. C’est aussi une œuvre radicale qui évoque l’abandon, la soif intarissable d’affection et de compréhension qui nous étreint.
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"Oh ! Vous, les étoiles, et les nuages, et la brise, que vous importent mes tourments ? Si vous avez vraiment pitié de moi, débarrassez-moi de mes souvenirs, de ma sensibilité, et laissez-moi sombrer dans le néant. Sinon, écartez-vous de moi, et laissez-moi seul dans mes ténèbres."
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Mary Shelley, dans son feu juvénile –rappelons qu'elle a écrit ce roman à, seulement, 18 ans suite à un concours lancé par Lord Byron lors d'un weekend–, a donné vie à un livre mythique qui ne cesse de dépasser les frontières du roman d’horreur . La culpabilité, la solitude et le besoin d’exister aux yeux des autres s'évaporent page après page pour se loger dans la conscience de chaque lecteur et les remettre en question sur leur propre condition, sur leur propre rôle dans l'existence quotidienne.
Même si Frankenstein est né il y a deux siècles, il nous atteint toujours profondément, par la douleur qui balafre chaque ligne, une douleur effrayante et d’une limpidité glaciale.
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Avec ce chef-d’œuvre éternel, Mary Shelley nous rappelle que ce n’est pas du mal que naissent les monstres, mais de l’absence : l’absence d’amour, d’affection, de décence.
Coup de ♥ de la semaine
Terre des Hommes
20 Oct.
Antoine de Saint-Exupéry
Saint-Exupéry, qui vient d'être nommé pilote de ligne, découvre, admire, médite notre planète. Assurant désormais le courrier entre Toulouse et Dakar, il hérite d'une vaste responsabilité à l'égard des hommes, mais surtout de lui-même et de son rapport au monde. Tout en goûtant « la pulpe amère des nuits de vol », il apprend à habiter la planète et la condition d'homme, lit son chemin intérieur à travers les astres. En plus du langage universel, il jouit aussi chaque jour de la fraternité qui le lie à ses camarades du ciel. Il rend notamment hommage à Mermoz et à Guillaumet, à qui il dédicace cette œuvre majeure de la littérature française.
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"Être homme, c’est précisément être responsable. C’est connaître la honte en face d’une misère qui ne semblait pas dépendre de soi. C’est être fier d’une victoire que les camarades ont remportée. C’est sentir, en posant sa pierre, que l’on contribue à bâtir le monde."
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L'aviateur écrivit ces lignes en 1939 mais elles demeurent intemporelles, et même plus que jamais d’actualité. L'auteur du Petit Prince disparaitra malheureusement quelques années plus tard, de sa volonté farouche de combattre, aux commandes de son appareil. Des hommes, il en existe de très Grands à travers les époques, que ce soit par leur sagesse ou leur courage. Antoine de Saint-Exupéry compte sans conteste parmi ceux-là, nous gratifiant encore aujourd'hui des enseignements qu'il a pu tirer d'un monde en perpétuel mouvement.
À nous de le lire, de l'écouter et, surtout, de le comprendre afin que cette Terre que nous empruntons momentanément ne soit pas sacrifiée sur l'autel de notre bêtise humaine.
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Un texte sublime à (re)découvrir, qui plus est magnifié par les illustrations de Riad Sattouf, l'auteur, entre autre, de L'Arabe du futur.
Coup de ♥ de la semaine
Les fleuves du Ciel
13 Oct.
Elif Shafak
"Ce monde où nous vivons est une école, et nous en sommes les élèves. Chacun de nous étudie quelque chose pendant son passage. Il y en a qui apprennent l'amour, la gentillesse. D'autres, hélas, les insultes et la brutalité. Mais les meilleurs élèves sont ceux qui apprennent la générosité et la compassion en affrontant les épreuves et la cruauté. Ceux qui choisissent de ne pas infliger leurs souffrances aux autres. Et ce que tu apprends, c'est ce que tu emportes avec toi jusque dans la tombe."
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C'est grâce au roman intitulé L'île aux arbres disparus que j'ai eu la chance de découvrir la sublime plume d'Elif Shafak. C'est donc avec beaucoup d'impatience que j'attendais son tout nouveau roman. Et qu'en dire ? Une œuvre magnifique pour ne pas dire magistrale !
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Au sein de ce récit, Elif Shafak nous emmène, par les couloirs du temps, des bords de la Tamise à ceux du Tigre mais aussi de la Mésopotamie antique au Londres actuel en passant par l'époque victorienne de cette même capitale anglaise. On puit rencontrer et apprendre à connaitre, au fil des pages, le roi Assurbanipal, le légendaire Gilgamesh ou encore l'illustre Charles Dickens.
À travers les destinées de trois personnages que les kilomètres et les siècles séparent, plongez dans une histoire à la poésie délicate mais également empreinte de tragédies qui vous feront chavirer le cœur.
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Les plus grands fleuves naissent d'une seule goutte d'eau tout comme les plus grands romans se dessinent par l'encre des plus somptueuses lignes, à l'image de celles d'Elif Shafak.
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Un roman à dévorer, à partager et à préserver tout au long de sa vie tant il est précieux et unique.
Coup de ♥ de la semaine
Seules dans le grand Nord
6 Oct.
Velma Wallis
En des temps reculés, dans la haute vallée du Yukon ...
Alors que l'hiver, glacial et impitoyable, approche, une tribu erre à la recherche d'un nouveau printemps, ou du moins d'une solution pour y parvenir. Devant l'adversité, une cruelle décision est prise par le chef, dernier épaulé par les "sages" de la tribu. Un verdict lourd, une sentence irrévocable : pour la survie de tous, deux femmes, n'ayant commis pour seul crime qu'être les doyennes du groupe, sont abandonnées à leur sort. Sans nourriture, sans eau, sans ressources et sans autres vêtements que ceux qu'elles portent sur le dos. Un sacrifice proclamé nécessaire par les hautes instances masculines de la tribu.
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Ainsi enterrées vivantes au beau milieu d'une nature sans merci ni pardon, les deux femmes en question n’ont pour unique espoir que leur courage, l'entraide et l'abnégation.
Vont-elles alors périr dans d'atroces souffrances ? Se laisser aller à une fin inévitable et programmée ? Comment pourraient-elle survivre de toute façon ? Et la tribu, va-t-elle gagner ce précieux printemps grâce à ce meurtre jugé salutaire ?
C'est à vous de le découvrir en lisant ce magnifique roman signé Velma Wallis et illustré, avec sobriété et raffinement, par Christophe Chabouté.
Plus qu'un conte enneigé, c'est un véritable enseignement de sagesse que nous lègue ces lignes, parsemées d'émotions et de réalisme sans détour.
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"Les histoires sont des cadeaux que les anciens font aux jeunes. De nos jours, malheureusement, ce genre de cadeau est plus rarement donné, et reçu, parce que les jeunes sont absorbés par la télévision et par le rythme frénétique de la vie moderne. Peut-être y aura-t-il demain quelques personnes de la génération actuelle qui auront été suffisamment sensibles pour avoir prêté attention à la sagesse de leurs propres anciens et avoir gardé en mémoire les traditions transmises de bouche à oreille. Peut-être la génération de demain sera-t-elle demandeuse de ce genre d’histoires, afin de mieux comprendre son passé, son peuple et, espérons-le, mieux se comprendre elle-même."
Coup de ♥ de la semaine
Une pour toutes
29 Sept.
Dominique Monféry - Jean-Laurent Del Socorro
Connaissez-vous Julie Maupin d'Aubigny ?
Si la réponse à cette question trouve la négative alors il vous faut absolument lire - que dis-je ? - vous délecter copieusement de cette BD signée Dominique Monféry et adaptée du roman éponyme de Jean-Laurent Del Socorro.
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Julie est une jeune femme sublime, voluptueuse mais aussi téméraire, indomptable et une escrimeuse redoutable qui en ferait pâlir D'Artagnan. Loin de se laisser emprisonner dans les geôles édifiées pour les femmes du XVIIe siècle, Julie fera l'affront de vouloir, avant tout et surtout, vivre comme elle l'entend et comment son cœur lui dicte ses sentiments.
Le récit de ses aventures, magnifiquement retranscrite dans cette BD, est romanesque, presque loufoque, mais pourtant vrai. Incroyablement vrai !
Si d'aucuns se posent encore la question de savoir si la femme est l'égale de l'homme alors la divine diablesse Julie leur répond par son existence que la femme est l'égale de la liberté, de l'amour et du respect.
Coup de ♥ de la semaine
Corto Maltese
22 Sept.
Hugo Pratt
Grâce aux éditions Casterman, et surtout au génialissime Hugo Pratt, enivrez-vous d'aventures, de romances et de mystères en compagnie de Corto Maltese.
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Taciturne, baroudeur mais aussi bagarreur, le dandy, à la verve ironique toujours sublimement amenée par le biais de mots choisis avec justesse, vous invite au voyage. Parcourez avec lui les chemins de traverse d'un XXe siècle qui s'éveillait à peine, voguez aux quatre coins du monde et savourez, encore et encore, ce monument de la littérature que représente le personnage de Corto.
Le marin solitaire, épris de liberté et de découvertes, incarne la volonté farouche de percer l'inconnu à jour. Charismatique certes, intrépide assurément, Corto n'en demeure pas moins soucieux d'apprendre. Apprendre ce qui se cache derrière chaque océan ou au bout des contrées les plus reculées du globe mais également apprendre, ou plutôt appréhender les sentiers nébuleux de son esprit.
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Corto Maltese, c'est aussi une galerie de personnages connus et reconnus, de Jack London à Raspoutine en passant par Esméralda, où l'imaginaire répond au réel et où l'Histoire se confond avec la fiction.
Incontournable, cette série de BD est à dévorer sans modération !
Coup de ♥ de la semaine
Le lion
15 Sept.
Joseph Kessel
Pour cette nouvelle semaine, changeons de continent afin de rallier l'Afrique, en ces contrées où l'ocre s'harmonise avec l'émeraude.
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Je cherche les mots que je puis vous coucher afin de vous présenter Le lion de Joseph Kessel mais est-il réellement nécessaire de vous présenter ce classique de la littérature ? Et, surtout, comment puis-je par mes modestes mots rendre honneur à ce roman où la beauté de la plume de Kessel est une peinture d'encre et d'amitié sublimée page après page ?
Ainsi, comment faire autrement que de vous partager un petit extrait :
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"Mais l'aurore surgit d'un seul coup, prompte et glorieuse. La neige du Kilimandjaro devint un doux brasier. La brume se déchira en écharpes de fées, en poudre de diamant. L'eau étincela au fond de l'herbe. Les bêtes commencèrent à composer leur tapisserie vivante au pied de la grande montagne.
Alors cette beauté fut de nouveau toute fraîche, toute neuve pour mes yeux et telle qu'ils l'avaient découverte dans un matin sans précédent. La nature avait beau répéter éternellement ses miracles, elle ne perdait rien, elle, de sa splendeur et de son intégrité."
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Si on ne peut qu'admirer le génie littéraire de cette œuvre, il faut rendre également hommage au travail d'Anne Defréville qui a su merveilleusement illustrer cette réédition en y apportant sa touche à la fois humble et talentueuse.
Une magnifique histoire à lire, à redécouvrir ou ... à offrir.
Coup de ♥ de la semaine
Hoka Hey
8 Sept.
Neyef
Hoka Hey ! où l'histoire d'un cri, profond et guttural. Un cri de ralliement, de bravoure voire de libération. Le cri d'une tribu, d'un peuple, d'une nation pourchassée et martyrisée.
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Les couleurs éclatantes de la couverture, et de la majeure partie des planches, de cette BD contrastent avec les ténèbres palpables d'un récit où abominations et vengeance se mêlent, s'emmêlent même avant de se voir, en quelque sorte, expiées par ce cri venu du fond de l'âme.
Il y a des récits qui marquent, poinçonnent par leur lecture un épisode de votre vie. Hoka Hey ! est pour moi un de ses récits.
Bouleversant, déchirant, dur, horriblement sanglant, tout transpire de la cruauté d'une époque qui, même si on l'a croit désormais lointaine, n'est pourtant pas révolue.
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Le label 619 des éditions Rue de Sèvres a ce don de faire émerger au grand jour des œuvres d'une importance cruciale comme celle-ci. Et que dire du talent époustouflant de l'auteur nantais Neyef qui signe là une magnifique émancipation forcée par une affreuse destinée, celle d'un enfant abandonné dans la souffrance du monde.
Coup de ♥ de la semaine
L'appel de la forêt
1 Sept.
Jack London
Comment ne pas débuter cette rubrique par cette œuvre éternelle, et incontournable, qui fait écho à tant de souvenirs inoubliables ?
Plus qu'un roman d'aventure, c'est une histoire bouleversante, palpitante, déchirante que je vous propose de découvrir sans plus attendre.
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Buck est un chien qui coule une vie chaleureuse et béate sous le soleil de San Francisco. Mais tout bascule soudainement lors d'une terrible nuit où des ravisseurs s'emparent de lui afin de le revendre.
Embarqué contre son gré sur un bateau en partance pour les contrées glaciales du Grand Nord, Buck se retrouve plongé dans un monde cruel, impitoyable, où seule la sauvagerie, des hommes et des bêtes, fait la loi.
D'abord timoré, perdu au milieu d'une nature sourde à toute indulgence et torturé par une brutalité de chaque instant, Buck va se révéler, sur les bords du Klondike, aux autres mais surtout à lui-même.
Sous cette carcasse de chien pataud ankylosé dans le luxe californien sommeillait, en secret, l'instinct ancestral, primitif et farouche du loup.
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Ainsi se pose une question existentielle pour Buck : doit-il demeurer l’esclave de l'espèce humaine en tant que chien de traineau ou répondre à l'appel, puissant et irrépressible, grandissant en lui jour après jour ?
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Coup de ♥ de la semaine
